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les minutes impossibles

17 février 2024

Les Renard de 1807 à 2004

Diapositive1
Joseph Edme RENARD, 1874-1915 : la plus ancienne photo

 

les Renard, de 1807 à 2004

 

Daniel Renard, mon père, a effectué une recherche généalogique minimale (ascendance masculine aînée) il y a longtemps déjà, peut-être à la naissance de mon premier fils, Pierre en 1980. J'y ai ajouté des informations géographiques, biographiques et photographiques. L'ascendance s'arrête, pour l'instant, à un ancêtre mort en 1819 dans un village du Gâtinais (Loiret), et donc probablement né avant la Révolution française.

Michel Renard
8 août 2006

 

Pierre_1984                                          _mile_lunettes_de_soleil

Pierre Guillaume RENARD                                   Émile RENARD
7 octobre 1980 à Noisy-le-Sec                             21 février 2004 aux Lilas
- (Seine-Saint-Denis)                                         - (Seine-Saint-Denis)
mort le 22 octobre 2014

    Michel_1973___Berlin

Michel Pierre RENARD
18 février 1954 à Paris XIe

 

 

 

    Daniel_Renard_en_1958

Daniel Joseph RENARD
14 mai 1930 à Bois-le-Roi
- Bois-le-Roi en Seine-et-Marne, entre Melun et Fontainebleau
- a perdu son père à l'âge de 54 ans

 

 

  Ren__Renard_portrait_1

René Edme RENARD
26 octobre 1900 à Chitry-les-Mines
2 novembre 1984 à Orléans (84 ans)
- Chitry-les-Mines dans la Nièvre à une trentaine de km au nord-ouest de Château-Chinon
- Chitry-les-Mines dont l'écrivain Jules Renard a été le maire (il ne s'agit que d'une homonymie)
- a perdu son père à l'âge de 15 ans

 

    Joseph_Renard_portrait

Joseph Edme RENARD
3 janvier 1874 à Montcresson
27 novembre 1915 (41 ans)
- mort en Meurthe-et-Moselle à Angaumont près de Badonviller
- Montcresson (Loiret) au sud de Montargis sur la D 93
- était domestique jardinier dans une maison bourgeoise - avait trouvé du travail à Chitry-les-Mines (Nièvre), d'où la naissance de René à Chitry ; puis avait été employé à Bois-le-Roi où son fils René a grandi ; dans cette localité, il travaillait dans un domaine qui s'appelait "Bellerive", propriété du diplomate Léon Noël ; celui-ci a adressé un télégramme de condoléances lorsque Joseph est mort.
- a perdu son père à l'âge de 39 ans... et est mort lui-même 2 ans plus tard

    Les_Choux_Loiret

Michel Edme RENARD
5 juin 1842 (Les Choux) - 3 février 1913 (70 ans)
- Les Choux (Loiret, une vingtaine de km au sud de Montargis)
- a perdu son père à l'âge de 7 ans

 

 

    Batilly

Edme RENARD
1er avril 1807 (à Batilly) - 1er décembre 1849 (42 ans)
- Batilly-en-Gâtinais (Loiret, à côté de Beaune-la-Rolande, à une quinzaine de km au sud-est de Pithiviers)
- a perdu son père à l'âge de 12 ans

    martin_dr_lling_int_rieur_cuisine

Guillaume RENARD
décédé le 9 octobre 1819 à Batilly (? ans),
probalement né avant la Révolution française...
- six générations avant moi, mon ancêtre appartenait à l'époque de l'Ancien Régime (Michel R.)



Dates de naissance (et âge du père à la naissance) :

- 1807 (?)

- 1842 (35)

- 1874 (32)

- 1900 (26)

- 1930 (30)

- 1954 (24)

- 1980 et 2004 (26 et 50)

_____________________________________________________________

 

 

Marcelle Renard, née Poussard

 

Marcelle_Poussard_1941
Marcelle Renard, née en 1930 ; ici l'année scolaire 1941-1942


Marcelle Poussard, jeune institutrice, épouse Daniel Renard le 20 septembre 1952. Elle a eu trois enfants : Michel, Denis et Claudine. Elle est décédée le 24 février 2008.

 

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25 juillet 2006

Pourquoi les minutes impossibles ?

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dessin de Lorca, 1927



Pourquoi les "minutes impossibles" ?

 

Je reprends à mon compte - en oubliant qu'il s'agit de l'écrivain dont on parle - la proposition de RobertVal_ry_Larbaud Mallet (1915-2002), préfaçant Les poésies de A.O. Barnabooth de Valéry Larbaud : "L'auteur se masque et se démasque. Pour nous donner l'image de ce qu'il voudrait être, il a tout autant besoin de se dénuder que de se vêtir. Se mettre nu peut être en effet une façon d'étaler le mystère, comme le dissiper en s'habillant. Mystificateur ou démystifiant, parfois les deux, tel est généralement l'écrivain, même s'il n'en a pas conscience". (nrf, Poésie/Gallimard, 1966-2006, p. 7).

 

 

L'allusion aux minutes impossibles provient d'un poème de Lorca : Chanson du jour qui s'en va.

Chanson du jour qui s'en va

 

Ah, qu'il me coûte de peine
à te laisser partir, ô jour !
Tu t'en vas rempli de moi
et reviens sans me connaître.
Ah, qu'il me coûte de peine
à laisser sur la poitrine
les possibles réalités
de minutes impossibles !


Vers le soir un Persée
vient limer tes chaînes
et tu t'enfuis sur les monts
où tu te blesses les pieds.
Rien ne peut te séduire,
ni mon corps ni mes larmes
ni les fleuves sur lesquels
tu fais ta sieste dorée.


De l'Orient à l'Occident
je porte ta lumière ronde,
ta grande lumière que soutient
mon âme à bout de tension.
De l'Orient à l'Occident
qu'il me coûte de peine
à te porter avec tes oiseaux
et tes grands bras de vent !

Federico Garcia Lorca, Poésies II,
Nrf Poésies/Gallimard, 2005, p. 118



crepuscule_1

 

Les minutes impossibles de Lorca sont celles d'un devenir inaccompli. Les miennes appartiennent à l'irrémédiable accompli. Impossibles à ressuciter, impossibles à reconstituer entièrement dans la mémoire. Et pourtant si violemment présentes.

 

Albert_Lebourg_cr_puscule
Albert Lebourg (1849-1928),
Le traversier de Bouille, crépuscule



L'innommable

Valéry Larbaud

Quand je serai mort, quand je serai de nos chers morts
(Au moins me donnerez-vous votre souvenir, passants
Qui m'avez coudoyé si souvent dans vos rues ?)
Restera-t-il dans ces poèmes quelques images
De tant de pays, de tant de regards, et de tous ces visages
Entrevus brusquement dans la foule mouvante ?

J'ai marché parmi vous, me garant des voitures
Comme vous, et m'arrêtant comme vous aux devantures.
J'ai fait avec mes yeux des compliments aux Dames ;
J'ai marché, joyeux, vers les plaisirs et vers la gloire,
Croyant dans mon cher coeur que c'était arrivé ;
J'ai marché dans le troupeau avec délices,
Car nous sommes du troupeau, moi et mes aspirations.

Et si je suis un peu différent, hélas de vous tous,
C'est parce que je vois,
Ici, au milieu de vous, comme une apparition divine,
Au-devant de laquelle je m'élance pour en être frôlé,
Honnie, méconnue, exilée,
Dix fois mystérieuse,
la Beauté Invisible.

Les poésies de A.O. Barnabooth de Valéry Larbaud
nrf, Poésie/Gallimard, 1966-2006, p. 69.

Val_ry_Larbaud

  

 

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20 juillet 2006

Parle-nous des enfants (Khalil Gibran)

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Denis, Marcelle, Michel et Daniel Renard en 1958

 

Parle-nous des enfants

Khalil GIBRAN

 

Khalil Gibran (1883-1931), écrivain, poète, peintre et penseur libanais est l'auteur de l'ouvrage célèbre Le Prophète (1923). Né dans une famille chrétienne (son grand-père maternel était prètre maronite), il émigra aux États-Unis, puis revint au Liban, voyagea, revint à Boston puis à New York où il mourut. Sa dépouillle mortelle fit retour en Orient où elle repose dans le couvent de Mar Sarkis.

La phrase «Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie pour elle-même» serait-elle une négation de l'amour parental ? Que reste-t-il aux enfants si leurs parents ne sont pas leurs parents ? Ou évoquerait-elle une forme sublimée d'un amour qui respecterait le mystère de la Création à travers chacune des créatures ?

 

Khalil_Gibran
Khalil Gibran

 

 Parle-nous des enfants


Une femme qui tenait un nouveau-né contre son sein dit : parle-nous des enfants.
Il dit :

Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie pour elle-même.

Ils passent par vous mais ne viennent pas de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez leur donner votre amour, mais pas vos pensées.
Car ils ont leurs propres pensées.

Vous pouvez loger leurs corps, mais pas leurs âmes.
Car leurs âmes habitent la maison de demain que vous ne pouvez visiter, pas même en rêve.

Vous pouvez vous efforcer d'être semblables à eux, mais ne cherchez pas à les rendre semblables à vous.
Car la vie ne revient pas en arrière, et ne s'attarde avec le passé.

Vous êtes les arcs à partir desquels vos enfants, tels des flèches vivantes, sont lancés.
L'Archer vise la cible sur la trajectoire de l'Infini, et Il vous courbe de Ses forces afin que les flèches soient rapides et leur portée lointaine.
Puisse votre courbure dans la main de l'Archer être pour l'allégresse.
Car de même qu'Il chérit la flèche en son envol, Il aime également l'arc en sa stabilité.

traduction de l'anglais par Anne Wade Minkowski,
Le Prophète, Folio, 1992, p. 38-39.

- se procurer le livre

- the Gibran Museum (en langue anglaise)

 

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la tombe de Khalil Gibran
est abritée par le monastère de Mar Sarkis (Liban)

18 juillet 2006

Recuerdo... je me souviens

 

 

retiro
parc du Retiro à Madrid

 

Recuerdo... je me souviens...

 

Michel RENARD

Recuerdo. Pourquoi ce titre ? «Recuerdo, recuerdo tanto...! Pero non con la memoria...», ainsi commence l'ouvrage de Gabriel Celaya (Penultimas tentativas, 1960) qui évoque les complications et impostures de la mémoire : «J'ai tant à me souvenir que je ne sais plus qui je suis» (p. 46). Je dois à Mme Calviac, ma professeur d'espagnol au lycée, d'avoir eu l'esprit ouvert à la littérature et à la poésie de l'Espagne castillane. Je l'en avais remerciée en lui rapportant d'un voyage, effectué seul à Madrid lors des congés scolaires de Pâques, en mars 1972, un recueil de poèmes qu'elle ne trouvait pas alors à Paris. Manière de s'acquitter d'une dette... pourtant jamais éteinte.

En espagnol, recuerdo signifie : je me souviens. L'absence de pronoms (pronom sujet et pronom réfléchi) donne une force plus grande à l'expression. Un peu comme remember, en anglais ; mais j'appartiens au monde des langues latines... et le vocabulaire anglo-saxon a moins de vibration pour moi.

Cela me fait aussi penser, en vieux français, au verbe recorder (rappeler à son esprit) ou à recordation (mention, mémoire), comme dans cette phrase de Guillaume de la Perrière, juriste et poète toulousain né vers l'an 1500, qui évoque dans le titre de son ouvrage : les "Annalles de Foix", et "jointz a ycelles, les cas et faictz dignes de perpetuelle recordation"... (1539).

Les faits dignes de perpétuelle recordation, j'aime bien cette phrase, pour sa tension contre l'oubli - préoccupation qui accompagne mes recherches historiennes. Car, pour être historien, ne faut-il pas d'abord être sensible à sa propre histoire ? L'intérêt de la chronologie comme principe d'intelligibilité va de pair avec la réceptivité à son inscription personnelle dans une lignée d'êtres qui vous ont précédé et qui vous succèdent, à l'interrogation sur le sens de ce destin.

Sans oublier le traditionnel émoi devant le temps qui passe de sa propre vie. Ainsi, qui ne pourrait dire avec Montaigne : "Et me vay amusant en la recordation des jeunesses passées" ?

Cela me fait encore songer, par proximité lexicale, au terme arabe dhikr (rappel, invocation), très riche de sens puisqu'il évoque tout ensemble : le Coran lui-même, la prière, l'invocation de Dieu par la récitation de formules ou de louanges, le rappel de Dieu dans son coeur, l'enseignement et l'étude...

¡ Soy tan antiguo ! Mis células saben mucho más que yo. Pero todo en ellas es puntiforme e inconsecuente : Se manifesta y, en lugar de proseguir, desaparece. No hay cosas, ni sustencias, ni yos. NadaDacos___Julie_dans_la_m_moire_blanche permanece, adorable, como una posibilidad de salvación o como un último recurso. No hay ídolos imperantes, ni animales sagrados, ni héroes ancestrales, ni hombres que Uno pueda llamar tales porque algo dura en ellos idéntico a sí mismo. Sólo hay resplandores alucinados. (Gabriel Celaya, Penultimas tentativas).

- "Je procède d'une haute antiquité ! Mes cellules en savent beaucoup plus que moi. Mais tout en elles est moléculaire et inconséquent : il en sort quelque chose qui, au lieu de se perpétuer, disparaît. Il n'y a ni choses, ni substances, ni moi. Rien ne demeure, rien à adorer comme une possibilité de salut ou comme un dernier recours. Point d'idoles impérieuses, point d'animaux sacrés ni héros des temps révolus, ni humains qu'on puisse considérer comme tels, parce qu'en eux subsiste toujours quelque chose d'identique à soi-même. Il n'y a que d'hallucinantes splendeurs".

Au pessimisme foncier de Celaya, j'opposerai une religion foncière, fitra dans le langage coranique, qui met l'homme en relation avec une primordiale existence par laquelle, comme l'humain de Celaya qui transcende le temps, il peut ressentir les atomes du monde comme les siens. Se souvenir donc, c'est récapituler ce qui en soi touche à ce qui nous dépasse.

Michel Renard, décembre 2005

 

Celaya_jeune__crivant

 

 

 

 

 

 

 "Je procède d'une haute antiquité ! Mes cellules en savent beaucoup plus que moi" (Gabriel Celaya)

Gabriel Celaya (1911-1991)

 

Dacos_2  Penultimas

               ici : "le carré coupé", et ci-dessus dans le texte :
               "Julie dans la mémoire blanche", deux oeuvres
               de Dacos (site - août 2007  le lien n'est plus valide...)

 

contact : michelrenard2@aol.com

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mardi 6 janvier 2009

Une petite voix que nous connaissons bien
  nous rend visite le soir. Une voix d'enfant qui
  nous raconte ce qui se passe là-bas, comment
  sont les gens, ce qu'on y trouve. Lentement il
  nous berce, nous accompagne jusqu'au som-
  meil, nous ferme les yeux...
  Non.
  Rien de cela.
  Qu'une inépuisable, inexorable absence.
  Rien qu'une mort.
Et un nom : VINCENT.


Thierry Metz, Lettres à la bien-aimée, éd. L'arpenteur, Gallimard 

Par_del__le_mur
Par-delà le mur, photo Caroline Ruelle source



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8 juillet 2006

Émile Renard - biographie


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2 juillet 2006


Émile Renard - biographie



né le 21 février 2004, aux Lilas (Seine-Saint-Denis)

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26 juin 2009, kermesse de l'école

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7 octobre 2008, sur le chemin de l'école


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Émile à la recherche des oeufs de Pâques, 23 mars 2008


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Émile et Clémence, 23 mars 2008


Pierre_et__mile_dans_ses_bras
18 février 2008 à Bezons, Émile et Pierre
(son grand frère)


Daniel_et__mile_17_f_vrier_2008__1_
Émile et son grand-père Daniel, 17 février 2008
à Bezons


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22 janvier 2008, à Lyon (hôpital)


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peinture sur corps, 31 mai 2007


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à l'école, 22 mai 2007


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avec sa grand-mère Marceline, à Cannes, 17 février 2007


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en costume vietnamien pour la fête de l'école, 13 février 2007


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7 décembre 2006, préparation de la fête des bougies (8 décembre)

_mile_7_d_cembre_2006
7 décembre 2006, préparation de la fête des bougies

_mile_28_novembre__cole
28 novembre 2006, arrivée à l'école


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23 octobre 2006


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23 octobre 2006


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14 octobre 2006


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Émile, 7 octobre 2006


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21 septembre 2006, Saint-Victor-sur-Loire


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31 août 2006


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27 août 2006, la Valla-en-Gier (Loire)


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27 août 2006, la Valla-en-Gier (Loire)


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14 août 2006, île de Porquerolles


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14 août 2006, île de Porquerolles


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6 juin 2006


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21 février 2006 : Émile a deux ans


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3 décembre 2005


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21 janvier  2005, à l'hôpital Robert Debré (Paris 19e)


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15 janvier 2005 : Émile et Pierre (qui prend la photo)


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15 janvier 2005, dans sa chambre


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24 décembre 2005


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12 décembre 2004, Émile et son grand frère Pierre


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2 décembre 2004, premier Noël à la crèche


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30 novembre 2004 (9 mois), avec Véronica sa "nounou"


3_oct_parc_floral_Claire3_oct_parc_floral_Papa
3 octobre 2004, parc floral de Vincennes


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24 septembre 2004 (7 mois) : assis



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10 septembre 2004 (6 mois et demi)


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1er août 2004 à Marseille, avec Val et Jean-Baptiste


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24 juillet 2004 (5 mois), à Éguilles proche d'Aix-en-Provence


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21 juin 2004 (4 mois)


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Émile et Pierre, 17 juin 2004 (l'un a 23 ans et l'autre presque 4 mois)


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6 juin 2004 (3 mois et demi)


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21 mai 2004 (3 mois) : sourire...


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21 mars 2004 (1 mois)


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7 mars 2004 : Émile âgé de 2 semaines



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7 juillet 2006

Pierre Renard - biographie

Pierrot photo

 

 

Pierre Renard - biographie

 

- né le 7 octobre 1980 à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis)

- mort le 22 octobre 2014.

 

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Pierre, août 1984, dans la Creuse

 

 

Je me souviens du jour de ta naissance

 

Je me souviens du jour de ta naissance. Et de tant d'autres. Tu sais que je n'ai pas assisté à tout l'accouchement parce que les infirmières et sages-femmes m'avaient dit que cela devait durer longtemps encore. Je suis donc rentré à la maison. Elles m'ont appelé quand tu es né. J'ai couru. Et je t'ai vu, une heure à peine après ta venue au monde.

Et encore pendant huit ans. "Les bras, papa...!" Allers et retours, crèche, école, câlins, cartable sur le dos. Main dans la main pour ces trajets de banlieue. Paris, le métro, bateau-mouche, Jardin des Plantes, Invalides, musée du Louvre... Ce n'est pas rien d'être fils de prof. Victoire de Samothrace, qui au front t'a laissé une trace. Parce que tu jouais imprudemment sur son socle. Galeries des Primitifs italiens... grands formats romantiques français..., peut-être l'impulsion initiale du graffeur ?
Le cinéma aussi. 1985, Natty Gann, une fille à la recherche de son père traverse le continent américain. Fallait-il deviner...? Et puis cette avenue d'Iéna combien de fois descendue, combien de fois remontée pour un médecin réputé, paraît-il... Les vacances... magnifiques. La Creuse, ses bruyères et la forêt qui gagne sur les cultures, les moutons derrière une clôture au crépuscule, les ballades juché sur les épaules. Un enfant a-t-il plus confiance en son père qu'à cet âge ? L'Ardèche, ses rivières, les randonnées, les châteaux... rires, jeux et déguisements. Pourquoi les enfants n'ont-ils pas toujours six ans ? À la rentrée, l'école, tu apprends à lire. Puis soudain ce fut plus difficile. Comment le dire... ? Pas un seul mot n'est venu entre nous. Peut-être un jour...

De cet automne 1988, date une noria différente. Des allers et retours... plus tristes pour toi, pour moi aussi. Gare du Nord, la Barre-Ormesson. J'y ai laissé des larmes que tu ne voyais pas... Et toi, des regrets. Je sais. Des regrets d'enfant, qui toute la vie tranchent comme le silex. Alors quoi, la confiance... ? Cet horrible sentiment d'abandon me taraude, sans cesse... Il frappe comme le ressac. Jetés brusquement, comment ces mots pourraient-ils dire un père et son fils, le chagrin, l'arrachement ?

Mais une fois encore les vacances effaçaient tout. La montagne en Maurienne, l'escalade, le ski à Meyronnes... Ta passion pour le sport, comme cela avait été pour moi. La montée, les yeux bandés, du mur d'escalade à Valmeinier. Le père est fier de son fils. Marseille, les calanques... la grimpe pour toi, les archives pour moi. Une autre façon d'aller côte à côte. Ascension pour l'un, plongée dans le passé pour l'autre, il nous faut les longues distances tous les deux. Que donc fuyons-nous ? "Belsunce Breakdown". Marseille. Ce furent les derniers étés partagés.

Ici, nous entrons dans l'automne. Toi, tu es resté à Paris, en banlieue. Un jour, dans le métro, on nous a pris pour deux frères... Mais je connais si peu de ta vie. Cela ne m'empêche pas de penser souvent à ce que tu peux faire. Ta volonté d'indépendance est farouche, elle me déroute parfois. "T'inquiète pas, papa... ". Tu t'es construit comme cela, et je le comprends. Le lien qui a été brisé une fois souffre à se raccorder.6057377_p Comme les chairs d'une antique blessure. Trouve ta place, mon fils. Trouve ta place.

Aujourd'hui, tu as vingt-cinq ans... presque l'âge où je suis devenu ton père... mais tu es tel qu'en ce matin d'été sur cette photographie : mon petit garçon.

Je t'aime. Ton papa.

7 octobre 2005 / 22 janvier 2006




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mai 1983, à Noisy-le-Sec


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mai 1983, à Noisy-le-Sec



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31 juillet 1983, à Drancy


Pierre_et_Michel_31_juillet_1983
31 juillet 1983, à Drancy

 

 

Pierre_et_Michel_Creuse_1984
août 1984, dans la Creuse

 

 

Pierre_I_na_19_juillet_1985
19 juillet 1985, avenue d'Iéna

 

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dans la Creuse, août 1985

 

 

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27 septembre 1985, bateau-mouche au Pont-Neuf



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13 avril 1986

 

 

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à Bobigny, 1989 (?)

 

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août 1998, les calanques à Marseille

 

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Noël 1999 à Aubigné (Sarthe)






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Pierre et sa cousine Aude en 2002, à Bezons

 

 

l'escalade

Fontainebleau, 1999

 

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Pierre_3

 

  

 

Pierre_7

 

 

Pierre_9

 

Pierre_8

 

vacances

Marseille en 1999

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août 1999, calanques à Marseille

 

 

l'enfance

anniversaires

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6 octobre 1985

 

vacances à Jaujac (Ardèche)

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été 1987 à Jaujac (Ardèche)

  

vacances à la Nouaille (Creuse)

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août 1984, dans la Creuse

 

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août 1984, dans la Creuse

   

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août 1982, dans la Creuse

 

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6 juillet 2006

Michel Renard - biographie

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Michel Renard, 2005 à Port-Cros



Michel Renard - biographie



- né en 1954 à Paris XIe - professeur d'Histoire


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place de la Sorbonne à Paris,19 avril 2010


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avec Clémence, 23 mars 2008


18_f_vrier_2008___Bezons__1_
18 février 2008 à Bezons, Pierre, Daniel, Michel, Émile, Denis et Brigitte


_mile_et_Papa_pont_Valentr____Cahors_23_juillet_2007
le 23 juillet 2007, sur le pont Valentré à Cahors (Lot) avec Émile (3 ans et demi)


portrait_MR_Cannes
avril 2005, Cannes et île Sainte-Marguerite


Prof___son_bureau
automne 2004, un professeur à son bureau
(Pantin, collège Joliot-Curie)


Claire_22_octobre_2000_les_Halles_PAris
Claire, 22 octobre 2000, jardin du Forum des Halles à Paris


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Michel_et_V_ro_ao_t_1981
août 1981, avec Véro, dans la Creuse



Michel___Co_tquidan
élève-officier de réserve (EOR) à l'École Spéciale militaire
de Saint-Cyr-Coëtquidan, automne 1977


Miche_en_groupe___Co_tquidan
élève-officier de réserve à Coëtquidan, automne 1977 (premier à gauche)

 

Berlin_1975
Berlin, août 1975 : responsable d'une délégation



Babeth__11_juin_1975
avec Babeth Nikonoff, photo parue dans l'Humanité du 11 juin 1975
contre le Nizan d'Aden Arabie : vingt ans est résolument un bel âge de la vie...


Michel_septembre_1973
septembre 1973


Michel_avril_1971
avril 1971


l'amour de mes 14 ans

Doroth_e_Bellers_1968Doroth_e_Mieussy_groupe_1968
Dorothée Bellers, l'amour de mes 14 ans, l'été 1968 à Mieussy
(camp franco-allemand)

Doroth_e_gros_plan
Dorothée Bellers, une grâce irréelle...
nous nous sommes écrits pendant des mois ; elle est venue à Pâques 1969
me voir à Cologne, mais je n'étais pas prévenu et nous étions de sortie ;
plus tard, en 1974, elle m'a écrit à nouveau... et trente ans après
j'ignore toujours pourquoi j'ai hésité à répondre

Doroth_e_t_te_pench_e
qu'est devenue Dorothée Bellers, qui habitait Düsseldorf vers 1970 ?


Doroth_e_et_Hildegard
Dorothée et sa copine Hildegard, en 1969,
à Bernkastel sur la Moselle (Rhénanie-Palatinat)

burgtag
Bernkastel aujourd'hui


l'enfance à Bezons

Michel_et_Claudine_d_but_1966
avec ma petite soeur Claudine (2 ans), début 1966,
dans la cour de l'école Marcel Cachin à Bezons


Michel_mars_1963
mars 1963 (9 ans)


les_4_ans_de_Denis_1959
les 4 ans de mon frère Denis (à droite), en mars 1959


Michel_Renard_mars_1959
en mars 1959 (5 ans), à Bezons


18_f_vrier_1959
18 février 1959, l'anniversaire de mes 5 ans : dans la valse infinie
des atomes, à qui donc est promis le sourire des enfants ?


Michel__Aim__et_Ren__Renard__t__1954
été 1954 à Orléans, avec Aimé et René Renard mes grands parents


cr_che__sauvegarde_des_petits__bezons
la crèche "Sauvegarde des petits" où j'ai été accueilli à Bezons


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Michel__Daniel_et_Marcelle_mars_2002
avec mes parents, en mars 2002, à Aubigné (Sarthe)






_cole_Gabriel_P_ri_avant_1965
l'école primaire Gabriel Péri avant 1965
au premier plan, l'école des filles ; au fond l'école des garçons


- j'ai fréquenté l'école primaire Gabriel Péri de septembre 1960 à juin 1963 pour les classes de CP, CE1 et CE2


- mon passage au lycée de Sartrouville, de 1967 à 1970 (5e à 3e), puis de 1970 à 1973 (2e, 1e et Terminale)

t_Stage_uncal1
stage de l'Uncal en septembre 1973,
de gauche à droite : Michel Renard, Patrick Jarry, et Agnès Jaeglé,
membres du Bureau national



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5 juillet 2006

Daniel Renard - biographie


Daniel Renard - biographie



- Daniel Renard, né le 14 mai 1930 à Bois-le-Roi (Seine-et-Marne) - instituteur, maire adjoint de Bezons, responsable du centre culturel Paul-Éluard, responsable syndical (SNI, FEN...) et militant communiste depuis 1947 (le 20 septembre).



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Daniel Renard, mars 1959

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le militant

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cliquer sur l'image pour l'agrandir

Le 19 novembre 1961, cinq-cents délégués élus dans les cantons se réunissaient pour tenir les Assises laïques départementales à Palaiseau. Cette réunion avait été préparée par les sections de Seine-et-Oise du Syndicat national des Instituteurs et de la Fédération de l'Éducation nationale, par le Conseil des Parents d'Élèves, la Fédération des Oeuvres laïques, l'Union des Délégués cantonaux, avec le concours des syndicats C.G.T. et C.G.T.-Force Ouvrière, des partis communiste, socialiste, socialiste unifié, de la Ligue des Droits de l'Homme, de la Libre Pensée.

Les Assises départementales dreessèrent le bilan de la situation de l'École en Seine-et-Oise et examinèrent l'action à mener pour défendre l'enseignement public et la laïcité.

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cliquer sur l'image pour l'agrandir


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le mariage

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mariage de Daniel Renard et Marcelle Poussard,
20 septembre 1952

 

Daniel_sept_1952
le jour de son mariage, 20 septembre 1952


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Daniel et Marcelle


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Daniel et Marcelle Renard, mars 2002 à Aubigné (Sarthe)


toute une vie partagée, et le même geste...

mariage_20_septembre_1952Daniel_et_Marcelle_2002
50 ans séparent ces deux photos...



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descendance

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12 mai 2008, grand-père et petit-fils

 

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12 mai 2008, à Saint-Chamond

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4 juillet 2006

René Renard - biographie

Ren__Renard_portrait_1



René Renard - biographie

 

- né en 1900 et décédé en 1984

- ouvrier métallurgiste, a terminé sa vie professionnelle chez John Deere à Orléans

 

Ren__Renard_1966
en 1966, à Orléans, dans son jardin

 

Ren__Renard_en_1913
René Renard en 1913, avec la bicyclette récompensant
la réussite au certificat d'études

 

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3 juillet 2006

Joseph Renard - biographie

Joseph_Renard_portrait

 

 

Joseph Renard - biographie

 

Joseph Renard, né en 1874, décédé en 1915

 

15332_tn
fiche de mon arrière-grand-père, Joseph Renard,
"mort pour la France" en 1915
(site internet "Mémoire des hommes")

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Joseph Renard (1874-1915),


mon arrière grand-père



Mon arrière grand-père avait pour nom Edme Joseph Renard, on l'appelait Joseph. Il était né le 3 janvier 1874 à Montcresson, petite commune du Loiret, et mourut pendant la guerre de 1914-1918. Son propre père, Michel Renard (1842-1913) avait eu deux fils-: Joseph et Émile (1877-1942).

Joseph Renard était jardinier. Il s'est marié le 4 novembre 1899 avec Marcelline Beaulieu, née le 22 octobre 1873 à Gy-les-Nonains (Loiret) qui exerçait la profession de couturière et habitait à Saint-Germain-des-Prés, celui du Loiret, pas celui de Paris...

En 1899, à la présidence de la République, Émile Loubet avait remplacé Félix Faure mort dans les bras de sa maîtresse. Loubet avait été élu par les partisans de la révision du procès Dreyfus qui divisa la France. Le 23 février, lors des funérailles de Félix Faure, Paul Déroulède et sa "Ligue des patriotes" tentèrent d'entraînerauteuil1892 sur l'Elysée l'escorte militaire funéraire, mais la tentative de coup d'Etat échoua. Dans ce climat de violente agitation nationaliste, Emile Loubet fut agressé au champ de courses d'Auteuil le 4 juin [image ci-contre]. La tentative de coup d'Etat et l'agression physique dont il avait été victime poussèrent le président à faire appel à Pierre Waldeck-Rousseau qui forma, le 22 juin 1899, un cabinet de "défense républicaine". Par ailleurs, alors qu'il a été condamné à nouveau par le tribunal militaire, lors du procès de Rennes, le capitaine Dreyfus est grâcié le 19 septembre par Emile Loubet. Tous ces événements parvinrent-ils à la connaissance de Joseph et Marcelline, jeunes mariés ?

Chitry_la_place
Joseph Renard, lui, était domestique jardinier dans une maison bourgeoise. Il avait trouvé du travail à Chitry-les-Mines dans la Nièvre. Chitry, pays de "Poil de carotte", où l'écrivain Jules Renard passa son enfance et dont il fut le maire à partir de 1904... Je ne sais si Jules et Joseph se sont rencontrés... Peut-être... C'est là, sur les bords de l'Yonne, que le 26 octobre 1900 Joseph voit naître son fils René - mon grand-père, mort en 1984.

 

 

Bois_le_Roi_l_avenueJoseph fut ensuite employé à Bois-le-Roi (Seine-et-Marne) où son fils René a grandi. Quand, en 1913, le garçon fut reçu au Certificat d'études, Joseph lui offrit une magnifique bicyclette. À Bois-le-Roi, il travaillait dans un domaine qui s'appelait "Bellerive", propriété du diplomate Léon Noël (1888-1987), alors auditeur au Conseil d'Etat – il devint premier président du Conseil constitutionnel, nommé par de Gaulle en 1959. Léon Noël adressa un télégramme de condoléances lors du décès de Joseph, la deuxième année de guerre.

Mon arrière grand-père trouva la mort le samedi 27 novembre 1915, dans l'éboulement d'une tranchée d'Allencombe (Meurthe-et-Moselle - orthographie Allemcomble sur la fiche militaire), au cours du bombardement de la position. Quelques jours avant que sa compagnie ne quitte le front pour aller au repos. À quoi songeait-il ? À qui allaient ses pensées, quand le bruit sourd de l'impact et le fracas des madriers s'abattirent sur lui ? Le jardinier qui s'était appliqué à retourner la terre pour y semer la vie, eut-il le temps de trouver injuste que l'absurdité humaine mît un terme à la sienne en l'abandonnant vivant sous la glaise et le bois déchiqueté ? Combien de minutes resta-t-il à souffrir et comprendre qu'il s'enfonçait dans le noir, seul...? Son capitaine écrivit à sa veuve, mon arrière-grand-mère Marcelline - que j'ai connue quand elle vivait à Brolles, alors quartier de Bois-le-Roi -, une lettre avant même qu'elle ne fut officiellement prévenue. Son mari n'a donc vécu que 41 ans et elle, de son côté, après 16 ans de mariage, connut un veuvage qui dura presque 53 ans... puisqu'elle disparut le 7 janvier 1968.

Michel Renard

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Joseph_Renard_portrait
Joseph Renard, "mort pour la France"
le 27 novembre 1915 à Allencombe (Meurthe-et-Moselle)

 

Lettre du capitaine
de la compagnie du 39e Régiment Territorial auquel appartenait
Joseph Renard, à la suite de son décès le 27 novembre 1915

Jeudi 9 décembre 1915
Madame,
Je n'avais pas le droit de vous prévenir officiellement du grand malheur qui vous frappe. Maintenant que vous ne l'ignorez pas, je m'empresse de vous donner tous les renseignements qui pourront vous être de quelque intérêt. Votre mari était un excellent soldat, d'un dévouement à toute épreuve et possédait l'amitié et l'estime de ses camarades et de ses chefs.
Il est tombé au champ d'honneur face à l'ennemi le 27 novembre dernier à 10 heures 30 du matin, lors du bombardement intense de la position occupée par la compagnie.
Il n'a pas été frappé par un obus, mais écrasé par l'éboulement d'un boyau. Quelques minutes après, quand ses camarades l'ont retiré, il avait cessé de vivre. Vous pouvez être certaine que sa mort a été sans souffrance.
Nous lui avons rendu les derniers honneurs le lendemain dimanche, et son corps repose au cimetière militaire de Badonviller. Un cercueil a été fait, sa tombe est numérotée, et vous le retrouverez facilement après la guerre. J'ai fait dire une messe pour le repos de son âme le jeudi 2 décembre et nous y avons tous assisté.
Vous serez prévenue officiellement du décès, et remise vous sera faite ultérieurement d'un petit lot d'effets usagés que le régiment fera parvenir au dépôt.
Je me suis permis de mettre de côté pour vous en faire l'envoi moi-même de certains objets qui sont pour vous des reliques et dont j'aurais craint la perte en les laissant dans le paquet dont je vous parle.
Dans peu de jours, la compagnie ira au repos. Je vous ferai l'envoi : d'un paquet de quelques lettres arrivées également depuis le décès. D'un paquet contenant sa montre, son couteau, son portefeuille et divers objets personnels. Enfin un mandat de cent quatre vingt dix sept francs quinze centimes comprenant les deniers trouvés sur lui, soit-: 195 F 40 et le prêt auquel il avait droit du 21 au 27 novembre, soit 1 F 75. Je vous serais reconnaissant de m'accuser réception du tout.
Je vous renouvelle encore tous mes sentiments de condoléance et vous assure, madame, de mon respectueux dévouement.
Maru..avey (??)


- site "Mémoires des hommes" qui contient toutes les fiches des "morts pour la France" de 1914-1918

- site Memorial-GenWeb : monument aux morts de Bois-le-Roi

Diapositive1
cliquer sur l'image pour l'agrandir

 

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situation d'Allencomble sur le champ de bataille


Allencombe
cliquer sur l'image pour l'agrandir

Extrait du canevas de tir français sur lequel figure Allencomble (lignes bleues : positions allemandes : lignes rouges : positions françaises). Situation au début 1918. Joseph Renard est mort "dans les tranchées d'Allencomble" le 27 novembre 1915 ; ce terrain a, semble-t-il, été perdu après cette date puisque la tranchée est en bleu... - Document adressé par M. Éric Mansuy que je remercie vivement.

- notation (avril 2010) : la légende de ce canevas de tir me semble maintenant incertaine... relativement à l'occupation du terrain en 1915.

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"pélerinage" familial d'avril 2010 à Allencombe

18 avril 2010 : visite sur le terrain, à Allencombe, des "lignes bleues" du plan de tir ci-dessus : reconnaissance des vestiges d'aménagement souterrains ou à l'air libre : boyaux, portions de tranchées, édifices bétonnés. Il ne nous a pas été possible d'attribuer ces "ruines" de guerre à l'un ou l'autre des belligérants.
Est-ce précisément l'endroit où est mort Joseph Renard le 27 novembre 1915 ?

 

boyaux__1_
un "boyau" de tranchée bien visible
sur le relief au sol

boyaux__2_
un "boyau" de tranchée

entr_e_conduit_minage____1_
entrée d'un abri de tir bétonné

entr_e_conduit_minage____2_
entrée d'une galerie de minage (?)

 

entr_e_conduit_minage____3_
entrée d'une galerie de minage (?)

Michel_dans_conduit_de_minage______1_
difficile d'évaluer la profondeur de cette galerie souterraine et de savoir si
des hommes pouvaient y progresser...

poste_de_tir__1_
entrée d'un poste de tir (les fenêtres de tir étant ouvertes vers la droite sur la photo

 

poste_de_tir__2_
fenêtres de tir de l'abri ci-dessus

 

poste_de_tir__3_
entrée d'un poste de tir : près d'un siècle après, l'édifice est toujours là...

 

poste_de_tir__4_
le même poste de tir

poste_de_tir__5_
fenêtres de tir du poste ci-dessus

r_sidus_barbel_s__1_
résidus de fil de fer barbelé


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